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Les implants dentaires

 

Définition: Un implant dentaire est une racine artificielle insérée dans l’os de la mâchoire et destinée à créer un ancrage résistant et durable sur lequel on adapte secondairement un élément prothétique (la ou les fausses dents).

 

Il existe trois indications principales pour les implants dentaires :

Les différents types d'implants

Historique

L'histoire des implants remonte à plusieurs siècles

1) Musée Peobody (ère précolombienne) exposition d'un crâne qui présente une pierre en position d'incisive latérale

2) En 1565, un Romain, Petronius, utilise une plaque en or pour obturer une fissure au niveau du palais et des dents.

3) Les matériaux les plus étonnants sont ensuite utilisés, par exemple, des dents en ivoire fixées sur des racines en or. D'autres dents sont réalisées avec de la porcelaine, du caoutchouc ou encore du plomb.

4)L'implantologie dentaire moderne :

C'est à partir des années 60 que l'implantologie acquit ses lettres de noblesse, grâce aux travaux d'une équipe Suédoise coordonnée par le Professeur Bränemark et d'une équipe Suisse dirigée par le Professeur Schroeder qui mirent au point la technique des implants ostéo-intégrés dont toutes les firmes mondiales s'inspirent actuellement. Leurs travaux furent publiés dans les années 70 et sont à l'origine du renouveau de l'implantologie. Depuis lors, plusieurs centaines de milliers d'implants ont été posés avec succès dans le monde.

Types d’implants L' Implantologie Axiale et l'Implantologie Basale

Ces deux types d'implantologie sont complémentaires.

L'IMPLANTOLOGIE AXIALE, l'implantologie conventionnelle avec des implants en forme de cylindre est l'implantologie utilisée dans la majorité des cas quand les conditions osseuses sont favorables. Elle offre un champ plus réduit de sites anatomiques implantables, si il manque de l'os en hauteur en largeur ou en densité.

Implantologie axiale

l'IMPLANTOLOGIE BASALE autre spécialité de l'implantologie est une alternative aux greffes osseuses, alternative aux comblements de sinus, alternative aux latéralisations de nerf. Elle permet la pose d'implants dans les cas de déficits osseux importants et dans les cas complexes. Cette implantologie basale permet également d'offrir une solution quand les techniques de greffes ont échoué.

Implant basal

Implants axiaux

Leurs diamètres varient généralement entre 3 et 6 mm et leur longueur entre 8 et 16mm. Cette variété correspond à la diversité des mâchoires et à celle des cas cliniques rencontrés.

Quelques exemples de réalisations prothétiques sur implants axiaux:

Figure 1: implant vis en titane
Figure 1: implant vis en titane
Figure 2: bridge transvissé sur le modèle de plâtre
Figure 2: bridge transvissé sur le modèle de plâtre
Figure 2: bridge transvissé sur le modèle de plâtre
Figure 2: bridge transvissé sur le modèle de plâtre
Figure 4:  4 implants dans la mandibule
Figure 4: 4 implants dans la mandibule
Figure 5: radiographie panoramique de 4 implants dans la mandibule
Figure 5: radiographie panoramique de 4 implants dans la mandibule
Figure 6: photo de 2 prothèses vissées sur implants
Figure 6: photo de 2 prothèses vissées sur implants
Figure 7: remplacement d'une dent manquante par 1 implant: photo du pilier vissé sur l'implant
Figure 7: remplacement d'une dent manquante par 1 implant: photo du pilier vissé sur l'implant
Figure 8: couronne fixée en bouche
Figure 8: couronne fixée en bouche
Figure 10 : bridge total inférieur : vue des moignons prothétiques
Figure 10 : bridge total inférieur : vue des moignons prothétiques
Figure 11 : bridge total inférieur posé sur moignons prothétique
Figure 11 : bridge total inférieur posé sur moignons prothétique

Implants basaux

L’implantologie basale est fondée sur les concepts biomécaniques radicalement différents et ne répond pas aux critères habituels de l’implantologie axiale (ou de Bränemark).

Ce type d’implant a été développé par Jean-Marc Juillet (1972) dont l’idée originale, l’appui tricortical, était d’utiliser l’os non dans sa hauteur mais dans sa largeur, permettant de rechercher des appuis corticaux dans l’os basal histologiquement et physiologiquement différent de l’os crestal.

C’est en fait une simple transposition des principes utilisés quotidiennement par les orthopédistes :
la structure de l’os lui permet d’accepter, sans dommage, la mise en place d’un implant en titane et de cicatriser malgré la mise en fonction immédiate sous l’effet de contraintes mesurées exempte de forces de cisaillement.

Fondé sur ce concept bio-mécanique il faut retenir trois noms qui ont marqué l’implantologie basale.

Il s’agit du français Gérard Scortecci et de deux allemands Frank Spahn et Stefan Ihde.

L’implant en forme de disques, simples ou doubles, voire triples ou de formes plus complexes, permet d’assurer des appuis corticaux solides et de les réunir par un diamètre traversant des structures qui peuvent être sans valeur mécanique (Young à 500) comme la cavité sinusienne ou de l’os médullaire spongieux.

Fig12: Exemple d’implant basal
Fig12: Exemple d’implant basal
Fig13: Exemple d’implant basal
Fig13: Exemple d’implant basal

Cette technique permet d’implanter et d’appareiller le jour même les patients sans aucune exception.

L’implantologie basale au maxillaire supérieur

Au maxillaire :

En cas de résorption de la crête osseuse et/ou de procidence sinusienne totales, l’implant est inséré directement dans la cavité osseuse sinusienne, sous la muqueuse, après élévation de celle-ci et est ensuite enrobé dans un lit de matériau neutre.

Peu importe si ce matériau s’ossifie, ce n’est pas nécessaire du point de vue mécanique puisque que c’est par la partie externe du disque qui s’appuie sur les corticales que se transmettent à l’os les contraintes occlusales.

L’implantologie basale au maxillaire inférieur

A la mandibule :

L’implant disque permet de contourner l’obstacle anatomique que représente le canal alvéolaire inférieur en implantant le disque par voie latérale, dans la basale. Dans des cas d’atrophie extrême une insertion en –dessous du canal alvéolaire avec émergence de l’implant soit en lingual soit en vestibulaire selon que l’on est plus ou moins loin de l’émergence mentonnière est possible.

Face à des situations complexes, là où les utilisateurs exclusifs d’implants crestaux (vis, cylindres) sont contraints de greffer, de pratiquer des chirurgies endo-sinusiennes parfois lourdes, ou même de renoncer à l’implantation, l’implantologie basale permet souvent de proposer une solution rapide et fiable.

Aperçu sur l’implantologie basale et l’implantologie crestale

En effet lorsque les greffes ne sont ni souhaitées ni souhaitables, les implants basaux représentent une thérapeutique de choix car elle utilise le volume osseux non pas dans le sens vertical mais dans le sens horizontal.

La vaste gamme des formes et des dimensions disponibles permettent au chirurgien de choisir l’implant le mieux adapté en fonction de l’anatomie et du projet prothétique en ayant obtenu des ancrages primaires stables dans l’os vivant et dense du patient.

Exemples de cas réalisés à l’aide et grâce à l’implantologie basale, en charge immédiate et sans avoir recours à des greffes osseuses ou des élévations de sinus.

Fig14: Cas clinique AVANT : femme, 62 ans, non-fumeur, Situation et implantation 20/02/2004
Fig14: Cas clinique AVANT : femme, 62 ans, non-fumeur, Situation et implantation 20/02/2004
Fig15: APRES: Même patiente 5 ans plus tard Radiographie de contrôle 26/02/2009
Fig15: APRES: Même patiente 5 ans plus tard Radiographie de contrôle 26/02/2009
Fig16: Cas clinique AVANT : femme, 59 ans, non-fumeur [32] Situation et implantation 03/2005
Fig16: Cas clinique AVANT : femme, 59 ans, non-fumeur [32] Situation et implantation 03/2005
Fig17: APRÈS: Même patiente 4 ans plus tard Radiographie de contrôle 02/2009
Fig17: APRÈS: Même patiente 4 ans plus tard Radiographie de contrôle 02/2009
Fig18: Cas clinique AVANT: homme, 47 ans, fumeur Situation et implantation 2006
Fig18: Cas clinique AVANT: homme, 47 ans, fumeur Situation et implantation 2006
Fig19: APRÈS Même patient 3 ans plus tard Radiographie de contrôle  03/2009
Fig19: APRÈS Même patient 3 ans plus tard Radiographie de contrôle 03/2009
Fig20: Cas clinique AVANT : femme, 59 ans, non-fumeur Situation et implantation 02/2004
Fig20: Cas clinique AVANT : femme, 59 ans, non-fumeur Situation et implantation 02/2004
Fig21: APRÈS: Même patiente 5 ans plus tard Radiographie de contrôle 04/2009
Fig21: APRÈS: Même patiente 5 ans plus tard Radiographie de contrôle 04/2009
Fig22: Cas clinique AVANT : homme, 57 ans, non-fumeur Situation et implantation 04/2008
Fig22: Cas clinique AVANT : homme, 57 ans, non-fumeur Situation et implantation 04/2008
Fig23: APRÈS: Même patient 1 ans plus tard Radiographie de contrôle 07/2009
Fig23: APRÈS: Même patient 1 ans plus tard Radiographie de contrôle 07/2009
Fig24: Cas clinique AVANT: homme, 63 ans, non-fumeur Situation et implantation 05/2006
Fig24: Cas clinique AVANT: homme, 63 ans, non-fumeur Situation et implantation 05/2006
Fig25: APRÈS: Même patient 3 ans plus tard Radiographie de contrôle 05/2009
Fig25: APRÈS: Même patient 3 ans plus tard Radiographie de contrôle 05/2009
Fig26: Cas clinique : homme, 75 ans, non-fumeur Implanté en 2003 Radiographie de contrôle 05/2009
Fig26: Cas clinique : homme, 75 ans, non-fumeur Implanté en 2003 Radiographie de contrôle 05/2009

L’implantologie basale est fondée sur la continuité des bons résultats cliniques et offre une alternative et/ou un complément aux greffes osseuses, sans pourtant les exclure, ce qui permet au professionnel d’élargir son arsenal thérapeutique en répondant aux attentes de ses patients.